C) Le chevalier au combat - Texte 3 - Pelleniel face à Kalior + Conclusion partie C

Texte 3 – Les chevaliers en tournoi - Pelleniel face à Kalior


→ Lire ce texte moderne et en chercher le vocabulaire difficile.

Pelleniel est un chevalier réputé pour sa bonté et ses prouesses à cheval. Un jour, son seigneur Maldran organise un tournoi pour marier ses plus fidèles vassaux. Pelleniel est célibataire depuis longtemps mais il aime la belle Yvette, une dame de la cour. Pour la conquérir, il n'hésite pas à participer au tournoi et se retrouve face au seigneur Kalior, connu pour ses grandes capacités d'escrime.

Les chevaliers se présentent au seigneur Maldran, comme il est de coutume. Ils sont tous équipés de leurs couleurs et blasons. Leurs chevaux portent des caparaçons de qualité et les écuyers qui les tiennent par la bride sont très fiers de servir leurs seigneurs.

C'est la joute qui est choisie par le seigneur Maldran. Ainsi, les premières joutes sont tirées au sort. Pelleniel attend son tour. Il jette des coups d'oeil à sa dame, la belle Yvette, qui fait semblant de ne pas le voir. Cependant, elle l'a bien reconnu et elle s'impatiente de savoir qui il va affronter pour elle. Bientôt, le verdict tombe : Pelleniel va devoir affronter le preux Kalior. C'est inattendu, c'est le fruit du hasard. Le chevalier est heureux de pouvoir prouver son courage. Sa dame, elle, s'inquiète un peu : le seigneur Kalior est particulièrement réputé pour ses grandes capacités d'escrime. Même à cheval, il risque de blesser Pelleniel et de gagner ce combat.

Alors qu'il sait tout cela, notre héros s'apprête tout de même à jouter. Grand est son courage et vaillant est son cœur. Son écuyer l'aide à monter sur son destrier, lui donne son heaume et lui tend sa belle lance en glissant un regard provocateur à l'écuyer de Kalior qui fait de même avec son seigneur. Les deux chevaliers s'avancent pour présenter leurs lances au seigneur Maldran et aux dames. Pelleniel brûle d'amour mais il sait se tenir. Lorsqu'il passe devant la belle Yvette, cette dernière enroule autour de sa lance un foulard d'une étoffe très précieuse. C'est une promesse. Pelleniel est ravi. Kalior, lui, meurt de jalousie et cela se remarque facilement à son cheval qui s'agite sous lui en sentant la pression de ses éperons dans son flanc.

Enfin le combat commence. Les deux chevaliers se saluent brièvement puis ils s'éloignent sur le champ et se placent chacun d'un côté de la lice. Au signal, ils s'élancent l'un contre l'autre. La lance de Pelleniel percute l'écu de Kalior avec la force d'un bœuf. Le choc est si violent qu'il y brise sa lance de deux tiers, ce qui est tout à fait remarquable. Son adversaire, lui, a raté sa cible. Pelleniel est en tête. Les chevaliers changent leurs lances et le second assaut est annoncé. Cette fois, Kalior touche l'écu du héros mais sa lance ne se brise que d'un cinquième alors que Pelleniel a recommencé son exploit grâce à sa force et à ses qualités de cavalier. La troisième fois, les chevaliers se ratent de peu, Kalior ayant dévié de sa course par inadvertance. Pelleniel remporte ainsi la joute.

Mécontent, Kalior est tellement vexé qu'il refuse d'admettre sa défaite et réclame un second jeu pour les départager : il souhaite un combat à l'épée. C'était ce que craignait dame Yvette. Pelleniel ne peut refuser un tel défi, sans quoi il serait traité de couard pour le restant de sa vie. Les deux hommes descendent de cheval, laissent leurs lances à leurs écuyers et sortent leurs épées. Les coups pleuvent et le combat devient violent. Kalior est aussi fort qu'un tigre et aussi rapide qu'un serpent. Il brise l'écu de Pelleniel d'un geste terrible et enfonce son heaume dans sa tempe droite. Le héros recule à plusieurs reprises et peine à asséner un coup à son adversaire. Dame Yvette pleure dans les gradins. Le sang de Pelleniel coule à flots par son nez et les mailles de son haubert commencent à se briser sur ses bras robustes.
Heureusement, le chevalier réfléchit et ne se laisse pas impressionner. Il finit par trouver la faille dans la défense de Kalior et y passe son épée pour lui fendre en deux l'écu. Enfin, il parvient à lui donner un coup mémorable dans l'épaule gauche et à le faire flancher. Kalior résiste encore. Sa bravoure est à la hauteur de ses compétences. Il frappe Pelleniel dans ses jambières et dans ses gantelets. Il réussit même à casser un morceau de la garde de son épée. Le héros manque de tomber mais il tient bon et, par un habile jeu de jambes, il touche Kalior en plein front. Le combat est fini : Kalior ne peut plus continuer. La tête lui tourne, sa vue se trouble. En signe d'abandon, il plante son épée dans le sol et lève un bras.

Dame Yvette a la joie de récompenser son chevalier en lui offrant son tout premier baiser. Un banquet est organisé par le seigneur Maldran et Kalior est envoyé dans la tente des médecins.

Anonyme, texte moderne, 2020, Pelleniel le bon.

→ Répondre aux questions suivantes avec des citations si possible.


1) Qui organise un tournoi ? Pourquoi ?

2) Pourquoi Pelleniel participe-t-il à ce tournois ? (deux raisons)

3) Le héros doit affronter le seigneur Kalior. Pourquoi cela effraie-t-il dame Yvette ?

4) Quel jeu est proposé aux chevaliers ? Expliquez son principe.

5) D'après ce texte, quel est le rôle des écuyers ?

6) A votre avis, quelle est la « promesse » que sous-entend le geste de dame Yvette lorsqu'elle enroule son foulard autour de la lance de Pelleniel ? (l.15-16)

7) Qui remporte le premier jeu ?

8 ) De quelles qualités Pelleniel fait-il preuve ?

9) Kalior lance un second défi à Pelleniel : que veut-il ?

10) Kalior est comparé à deux animaux : lesquels ? Qu'est-ce que cela prouve ?

11) Qui gagne finalement le tournoi ? Qu'obtient-il comme cadeau ?

12) Prouvez que ce texte utilise le registre épique. Pour cela, relevez les adjectifs forts, les adverbes d'intensité, les comparaisons, les champs lexicaux de la violence et des armes.