Séance 2 - Ito ou la vengeance du samouraï
Lun 8 Juin - 10:05
Séance 2 – Ito ou la vengeance du samouraï, Reberg, 2001.
Dans cette séance, nous allons lire l'intégralité du conte Ito ou la vengeance du samouraï, écrit par Evelyne Reberg et publié en 2001. Le texte est disponible dans le manuel scolaire aux pages 126-133.
Remarques
- La correction des exercices et les conclusions se trouvent à la suite de chaque partie.
- Le manuel est disponible en ligne ici : https://fr.calameo.com/read/0048229539175944afc84.
Introduction
L'auteure, Evelyne Reberg, née en 1939, est connue pour avoir écrit la bande dessinée Tom-Tom et Nana. Dans Ito, elle met en scène un jeune garçon qui, après avoir perdu ses parents à cause d'un certain Kiomasa, cherche à devenir le meilleur samouraï du monde afin de se venger.
Pour étudier ce texte, nous allons lire chacune de ses quatre parties et répondre à une série de questions (du manuel ou non) avant d'en faire un bilan.
Vous devrez travailler en autonomie. Si le vocabulaire du texte vous pose problème, n'hésitez pas à consulter un dictionnaire et à noter certains mots dans votre cahier.
Bonne lecture !
A) Texte 1, p.126-127 : « Ito veut devenir samouraï »
→ Lisez le texte p.126-127.
→ Faites les questions 1 à 3 p.127 en citant le texte si possible.
Rappel : Pour la 1ère question, on vous demande de faire un résumé du texte. Un résumé synthétise l'ensemble texte, du début à la fin, et est écrit au présent.
→ Questions supplémentaires à faire à la suite :
4) Qui est le héros ? Que savons-nous de lui au départ ? (l.1-3)
5) Quelle est sa quête ? Qui la lui donne ?
6) Qui sont les opposants ?
7) Qui sont les adjuvants ?
8 ) En vous aidant des réponses aux questions 4 à 7, faites le schéma actantiel de cette histoire. La seule chose que vous ne pouvez pas encore renseigner avec certitude est le destinateur (celui qui bénéficie de la quête à la fin).
→ Regardez la correction et prenez la conclusion.
- Correction (cliquer ici):
A) Correction des questions 1 à 3 p.127 sur le texte 1
1) Résumé du texte : Ito vit tranquillement avec sa famille. Un jour, alors qu'ils font la fête avec le voisinage, un bandit du nom de Kiomasa et sa bande viennent massacrer tout le monde. Ito échappe de peu à la mort. Recueilli par des cousins, il se jure de devenir samouraï et de se venger de Kiomasa. Aidé par son oncle Kenkichi, il part à la recherche d'un des meilleurs samouraïs du pays.
2) D'après ce texte, un samouraï est « un maître du sabre » (l.52 et 62-63) et aussi « un grand sage » (l.74).
3) Nous reconnaissons quelques caractéristiques du conte merveilleux comme la formule de départ « Il y a fort longtemps, au temps où vivaient les seigneurs et les sages » (l.1-2) qui ne nous situe pas réellement ni dans le temps (époque), ni dans l'espace (géographique) l'histoire. Tout reste très vague. De plus, le héros est Ito, un jeune garçon, ce qui permet au lecteur souvent jeune de s'identifier à lui. Enfin, il y a beaucoup de dialogues et les temps du récit, l'imparfait et le passé simple, sont les temps habituels des contes.
Correction des questions supplémentaires sur le texte 1
4) Le héros est Ito (l.2). Nous ne connaissons rien de lui à part son nom et le fait qu'il vive avec ses parents « dans une maison entourée de pins » (l.3).
5) Sa quête est de devenir fort et de tuer Kiomasa (l.24). Il veut « devenir samouraï » (l.36-37) et même « lutter contre les démons de ce monde et même les monstres de l'au-delà » (l.38-40). C'est Ito lui-même qui s'impose cette quête dès ses « sept ans » (l.26).
6) L'opposant est « Kiomasa le bandit » et « sa bande », des « pillards » (l.10-11).
7) Les adjuvants du héros sont « ses cousins » (l.25) qui le recueillent, son « oncle Kenkichi » (l.44) qui va l'accompagner dans sa quête et peut-être le « maître du sabre » (l.52) qu'il part rencontrer.
8 ) Le schéma actantiel de Ito :
Conclusion du texte 1
Nous sommes bien dans un conte et cela se voit dès la formule de départ et notamment grâce aux temps utilisés. La situation initiale, qui met en scène la vie paisible et familiale du héros, est brisée par un élément perturbateur très violent : Kiomasa et sa bande de pillards qui viennent massacrer les parents du héros.
Bien vite, le garçon se met donc en quête : il veut devenir un grand samouraï pour venger sa faille. Pour cela, il a besoin de chercher un maître du sabre. Nous avons déjà les opposants, Kiomasa et sa bande, ainsi que deux adjuvants, Kenkichi et le futur maître d'arme. Finalement, dès le premier extrait, tous les éléments nécessaires au développement de l'intrigue sont déjà mis en place.
B) Texte 2, p.128-130 : « Les épreuves »
→ Lisez le texte p.128-130.
→ Répondez aux questions suivantes en citant le texte si possible :
1) Comment est le maître du sabre d'après Kenkichi ? (l.1-91)
2) Qui Ito et son oncle rencontrent-il en chemin ? Que décide le garçon et pourquoi ? (l.92-121)
3) Décrivez ce personnage avec tout ce que vous pouvez trouver entre les lignes 92 et 239.
4) Quelles épreuves Ito traverse-t-il ? Que lui apprennent-elles ? (3 épreuves)
5) Pour Ito, qu'est-ce qu'un « futur samourai » n'est pas censé faire ?
6) Lorsque le héros s'enfuit et se perd, qui le sauve ? Comment ?
7) Finalement, Ito rencontre le maître : qui est-il ?
→ Regardez la correction et prenez la conclusion.
- Correction (cliquer ici):
B) Correction des questions sur le texte 2
1) D'après Kenkichi, le maître du sabre est « bizarre » car « il aime changer de nom » et « il se cache dans les endroits les plus sauvages » (l.87-89)
2) Ito et son oncle rencontrent « un petit vieillard » (l.99-100) et Ito décide de rester avec lui : « Je reste » (l.117), car ce dernier lui promet qu'il lui fera rencontrer le maître qu'il cherche.
3) On sait que ce vieillard a des « rides » et « plus de dents » (l.100-101). Il « joue de la flûte » (l.101) et a la « voix tout usée » (l.106). Sa demeure est « un éboulis de pierres » (l.113). Il s'appelle « Banzo » (l.124).
Au départ, Ito le prend pour un « fou » (l.126) et un « insensé » (l.239) car il lui confie une série d'épreuves apparemment ridicules, inutiles, difficiles et humiliantes.
4) Le vieillard confie plusieurs tâches à Ito qui sont de véritables épreuves :
- La première épreuve est de nettoyer les « ruines » et la « pierraille » (l.137) de sa demeure. Pour cela, il lui donne « un balai déplumé » (l.131). Puis, il lui fait balayer « les collines » (l.140).
Durant cette épreuve, Ito apprend l'humilité et l'hygiène : il doit savoir prendre soin de son domaine et s'occuper des tâches ingrates, qui ne sont pas très nobles. Le vieillard lui dit : « Même le crottin de cheval, il faut savoir le combattre. » (l.143-144).
- La deuxième épreuve consiste à transporter « l'eau du torrent dans une jatte percée » (l.151-152).
Ito apprend à être rapide, fort et agile puisqu'il doit se dépêcher d'apporter l'eau avant d'en avoir trop perdu en route.
- La troisième et dernière épreuve oblige Ito à escalader une « montagne géante » (l.203) pour aller à la rencontre du maître. Il affronte la roche, la hauteur, le vent, la solitude et la faim.
Ito apprend donc à escalader la roche, à oublier ses peurs et il est poussé à comprendre ce que sont la solitude et la faim.
Toutes ces tâches ne sont pas du tout conforme à ce qu'attendait Ito. Ce qu'il voulait, lui, c'était apprendre à manier le sabre et à combattre. Mais, même s'il est déçu, le jeune garçon apprend en réalité bien des choses : l'humilité, l'hygiène, la rapidité, l'agilité, la compassion (pour la solitude et la faim) mais surtout la patience.
5) Pour Ito, un « futur samouraï » n'est pas censé pleurer : « Un futur samouraï ne pleure pas » (l.161-162). Il se le répète constamment parce que les épreuves qu'il subit sont difficile et qu'il est souvent au bord du découragement.
6) Lorsque Ito s'enfuit et se perd, c'est le vieillard qui le sauve en jouant de la flûte : « la chanson de la flûte ramena Ito vers la maison en ruines » (l.174-175).
7) Finalement, nous apprenons en même temps que Ito que le vieillard est en réalité le fameux « maître » (l.240) qu'il cherchait.
Conclusion du texte 2
Dans cette partie, Ito rencontre un vieillard qui lui fait subir de nombreuses épreuves. Ces épreuves semblent dénuées de sens, difficiles et humiliantes. Ito perd donc parfois courage mais il s'accroche jusqu'au bout. Finalement, il grandit et réalise que le vieillard est en réalité le maître du sabre qu'il cherchait. Ces années à ses côtés l'ont rendu fort, agile, patient et sans doute compatissant. Il n'a plus qu'à apprendre à manier le sabre et il sera un bon samouraï.(conclusion texte 2, suite) Dans les contes initiatiques (qui font grandir le héros et le lecteur), il est habituel de faire subir au héros des épreuves de ce genre. Ainsi, il apprend à lutter contre l'adversité (les ennemis et tout ce qui peut s'opposer à lui) et à se découvrir lui-même.
C) Texte 3, p.130-131 : « Ito chez les samouraïs »
→ Lisez le texte p.130-131.
→ Répondez aux questions suivantes en citant le texte si possible :
1) Quel est le statut (la place/le rôle) de Banzo au Temple ?
2) Qu'est-ce qui impressionne Ito en entrant dans le Temple ? Pourquoi est-il « affolé » ? (l.262)
3) Que devient finalement Ito après son passage au Temple ?
4) A votre avis, pourquoi refuse-t-il les invitations des grands seigneurs ? Quelle qualité a-t-il donc développé ?
5) Quels sont ses buts ?
→ Regardez la correction et prenez la conclusion.
- Correction (cliquer ici):
C) Correction des questions sur le texte 3.
1) Banzo est un « maître vénéré » (l.254-255) devant lequel les gardes du Temple s'écartent « avec respect » (l.252) et lui font « une haie d'honneur » (l.256)
2) En entrant dans le Temple, Ito est impressionné par les gens « armés de sabres magnifiques » (l.262). Il est « affolé » (l.262) car à côté d'eux son apparence est misérable : il est « en haillons » (l.263). Sans doute ne se sent-il pas digne d'être entraîné au milieu des meilleurs.
3) Après son passage au Temple, Ito devient finalement « le samouraï le plus renommé du pays » (l.283-284).
4) Il refuse les invitations des grands seigneurs car il préfère lutter pour les pauvres plutôt que de se pavaner avec un « kimono de soie » (l.295-296). Il a développé son humilité et appris, grâce à son maître, que l'apparence ne faisait pas tout.
5) Ses buts sont de protéger « les faibles », de devenir « la terreur des brigands » et de trouver Kiomasa (l.296-297).
Conclusion du texte 3
Ito arrive enfin au Temple du combat pour apprendre l'art du sabre. Il s'exerce pendant des années et finit par se faire une réputation de samouraï. Devenu fort, il semble prêt à affronter Kiomasa...
D) Texte 4, p.131-133 : « Ito face à Kiomasa »
→ Lisez le texte p.131-133.
→ Répondez aux questions suivantes en citant le texte si possible :
1) Comment réagit Kiomasa lorsqu'il apprend que Ito le cherche ? Qu'est-ce que cela prouve ?
2) Observez bien le combat lignes 330 à 268 et relevez trois comparaisons : une pour Ito et deux pour Kiomasa.
3) Hormis les comparaison, qu'est-ce qui rend ce combat particulièrement épique ? Développez.
4) Qui gagne le combat ? Comment ?
5) D'après Ito, que va devenir Kiomasa ? (l.394-399)
6) Quelle ultime épreuve a réussi à traverser Ito ? (l.402-408 )
7) Quel cadeau lui offre finalement Banzo ?
→ Regardez la correction et prenez la conclusion.
- Correction (cliquer ici):
D) Correction des questions sur le texte 4.
1) Lorsqu'il apprend que Ito le cherche, Kiomasa « glapit » et « se terr[e] dans la forêt » avec « une troupe nombreuse ». Il n'ose plus « commettre meurtre et brigandage » (l.303-308 ). Cela prouve que la réputation de Ito l'a atteint comme tout le monde et qu'il est terrifié. Il sait que le jeune samouraï vient pour se venger et le tuer. Incapable de se battre en duel et d'assumer ses actes, il prépare un piège pour tuer Ito. Cela prouve qu'il n'a aucun honneur.
2) Dans le combat, lignes 330 à 268, nous pouvons relever trois comparaisons :
- Ito est comparé à « un tourbillon, un esprit » (l.348 ) car il est rapide, « à la fois ici et ailleurs », donc difficile à suivre et à toucher.
- Kiomasa est comparé à « une guêpe » (l.345) car il pointe son sabre sur Ito comme une guêpe vient piquer de son dard. Cela rappelle le pointu de sa lame et indique qui se bat d'estoc (la pointe en avant).
Le bandit est également comparé à « un nouveau-né » (l.363), c'est-à-dire un être sans défense, puisqu'il est pris d'une grande « terreur » (l.362) lorsque Ito semble prêt à l'achever.
3) Ce qui rend ce combat épique, hormis les comparaisons, sont des expressions hyperboliques telles :
- « Tout fumant de haine » (l.332) qui désigne Kiomasa comme si de la fumée sortait de lui à cause de son émotion.
- « Il fixa simplement son ennemi d'un regard si perçant, si étrange, qu'il fit reculer l'assassin » qui exagère le pouvoir du regard de Ito.
- « son cri de samouraï, un ''kai !!!'' de l'au-delà du monde, si terrible, que les brigands assourdis s'enfuirent, battant l'air de leurs bras ». Cela fait passer le cri du héros pour un cri particulièrement fort, presque surnaturel avec l'expression « de l'au-delà du monde » et l'intensif « si terrible que ». Elle exagère également la peur des ennemis, les rendant ridicules avec leurs bras qui s'agitent.
- « On aurait dit que la forêt elle-même retenait son souffle » (l.341-342) qui personnifie la forêt (la rend vivante) et donne encore au cri de Ito une force surnaturelle.
- « en un éclair » (l.352) qui fait de Ito un samouraï particulièrement rapide avec son sabre.
- « l'arme de Kiomasa fut brisée en deux » (l.352-353), ce qui est presque impossible.
4) C'est Ito qui gagne le combat en profitant que Kimosama n'ait « plus de souffle » pour briser son arme « en deux » (l.351-353). Kiomasa demande alors pitié et Ito ne l'achève pas.
5) D'après Ito, Kiomasa n'aura plus jamais « envie de nuire » puisqu'il a été terrifié par leur combat. « Il s'est déshonoré » donc il ne pourra plus avoir d'hommes à sa solde. Il est « condamné à errer sur la Terre, hanté par ses cauchemars », ce qui est une bien meilleure punition que la mort. (l.394-399)
6) Ito a réussi à dépasser sa haine face à Kiomasa et sa rage. Il dit à son maître que, même s'il était déchaîné comme un « dragon », il a « retenu [sa] flamme ». Il a été « plus fort que ce dragon, plus fort qu'Ito lui-même, plus fort que fort » (l.402-408 ). Cela signifie qu'il s'est dépassé lui-même.
7) Finalement, Banzo lui offre « un sourire d'enfant » (l.409) et surtout son cœur puisqu'il en fait son « fils » (l.413).
Conclusion du texte 4
Sur la fin, les qualités du héros sont grandement mises en avant tandis que son ennemi semble empli de défauts. Cela permet de valoriser Ito qui a travaillé dur pour atteindre son but et de rendre le combat épique. Finalement, Ito ne tue pas son ennemi et va rapporter son exploit à son maître : il a réussi à résister à sa haine et à se dépasser lui-même. Pour le vieil homme, Ito est enfin devenu un samouraï accompli et un véritable héros : il mérite d'être considéré comme son fils.
E) Bilan de la lecture et culture japonaise
a) Bilan sur Ito ou la vengeance du samouraï
→ Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur tout ce que nous avons déjà vu au sujet de Ito ou la vengeance du samouraï.
1) D'après notre étude, qu'est-ce qu'un récit initiatique ?
2) Ce récit est destiné à tout le monde : à votre avis, qu'est-ce qui peut plaire aux plus jeunes et qu'est-ce qui peut intéresser les adultes ?
3) Récapitulez les étapes du récit (schéma narratif) de ce conte.
→ Voir la correction.
- Correction (cliquer ici):
Correction des questions bilan sur Ito
1) D'après notre étude, un récit initiatique est un texte qui met en scène un personnage jeune qui vit des aventures qui le font grandir. Tout au long de sa quête, il apprend à lutter contre les difficultés de la vie et il en sort plus mature.
2) Ce qui peut plaire aux enfants, c'est tout d'abord le fait que le héros soit très jeune au départ. Ito a sept ans lorsqu'il décide de partir en quête du maître du sabre. Cela permet aux enfants de s'y identifier plus facilement. Ensuite, l'histoire de sa vengeance et son envie de devenir le meilleur samouraï du monde gardent en haleine le jeune lecteur qui partage ses émotions et qui se demande si le personnage va réussir. Ce qui peut plaire aux adultes, c'est plutôt le côté philosophique du récit : Ito grandit en suivant des principes stricts qui vont le mener à une victoire sur lui-même.
Enfin, le côté exotique, qui emmène le lecteur dans un univers asiatique, reste plaisant pour tout le monde : cela change des récits habituels et développe l'imagination.
3) Les étapes du récit (schéma narratif) de Ito :
Conclusion sur le conte Ito ou la vengeance du samouraï
Ito est un conte initiatique, c'est-à-dire un récit qui met en scène un héros très jeune que sa quête et les épreuves qu'il doit traverser pour l'accomplir font grandir. On parle de récit initiatique également parce que le lecteur s’identifie facilement au héros et grandit donc avec lui. Il observe ses qualités et ses défauts, prend exemple sur lui et s'imprègne de ses aventures épiques pour découvrir le monde à l'aide de son point de vue.
C'est un conte apparemment surtout destiné aux enfants, mais il peut également ravir les adultes, notamment grâce à sa philosophie, qui met en avant le dépassement de soi, et pour son côté exotique, axé sur les samouraïs et un univers qui s'approche des pays asiatiques.
b) La vraie philosophie du samouraï
Le mot samouraï vient de « saburau » qui signifie servir. Dans le Japon féodal (Moyen Âge), le samouraï était un guerrier équivalent du chevalier européen, souvent au service d'un seigneur. Il y avait des samouraïs indépendants nommés ronin, mais surtout des samouraïs au service du shogun (un général ou le dirigeant du Japon) nommés hatamoto.
Le samouraï portait une armure et pouvait porter différentes armes comme la lance (yari), l'arc (yumi) et un ensemble de sabres (daisho) composé d'un grand sabre (katana) et d'un petit sabre / une lame d'honneur (wakizashi).
Ces guerriers suivaient généralement le bushido, c'est-à-dire la « voie du guerrier », qui rassemblait toute un série de principes à respecter. Comme les chevaliers européens, les samouraïs devaient ainsi suivre des règles précises et ils avaient un certain code d'honneur à cultiver. Ils devaient soutenir leur shogun, le protéger, répondre à ses appels pour faire la guerre et se montrer particulièrement efficaces en combat. Ils devaient également protéger la population et assurer le maintient de l'ordre en parallèle de la milice.
Petite info à saisir : Miyamoto Musashi (1584-1645) est le plus célèbre escrimeur du Japon. Il est considéré comme un samouraï mais surtout un bushi (guerrier à cheval et à la lance).
F) Référence à voir : le film d'animation Kubo et l'armure magique
a) Le film
Kubo et l'armure magique est un film des studios Laïka (studio d'animation américain), sorti en 2016, réalisé par Travis Knight. Le scénario a été écrit par Marc Haimes et Chris Butler.
Ce film raconte l'histoire d'un jeune garçon du nom de Kubo. Bébé, il a été blessé par son grand-père, le Roi Lune, qui lui a pris un œil. Le petit borgne vit donc isolé près d'un village avec sa mère dont il prend soin. A cause de son combat pour sauver son bébé, cette dernière n'a pas l'air très consciente voire même amnésique.
Le jour, Kubo se rend au village pour gagner de l'argent en jouant du shamisen (instrument à corde) et en animant des bouts de papiers (origamis). La nuit, il reste auprès de sa mère qui l'a bien mis en garde contre les ombres qui rôdent dans les ténèbres.
Un jour, le héros reste trop longtemps dehors et ses tantes, au service du Roi Lune, viennent tenter de lui arracher son dernier œil. Sa mère intervient et se sacrifie pour lui. Avant de disparaître, elle lui dit qu'il doit trouver l'armure magique de son père, le grand samouraï Hanzo, composée de trois éléments : le sabre incassable, le plastron impénétrable et le casque indestructible.
Kubo part donc en quête de l'armure. Il sera aidé par Singe, un singe parlant, et par Scarabée, un samouraï amnésique transformé en scarabée géant.
→ Je vous conseille de voir ce film !
→ Voir la bande annonce sur Allociné :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19564407&cfilm=234291.html
b) La technique du stop-motion
Kubo et l'armure magique est un film d'animation en stop-motion. Le stop-motion est une technique d'animation en trois dimension qui consiste à filmer et photographier des objets réels, faits en pâte à modeler ou en papier, avec des figurines articulées, des maquettes, etc.
Le principe est à la fois simple et complexe puisqu'il faut déplacer ou transformer les objets à la main entre chaque prise. Cette technique permet de donner aux objets des textures très réalistes et un mouvement naturel.
Exemples de films en stop-motion : King Kong (1933), Coraline (2009), Les Noces Funèbres (2005), L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993), Chicken Run (2000), Wallace et Gromit, Fantastic Mr. Fox (2009-2010)...
→ Voir cette vidéo qui montre un peu la technique du stop-motion pour Kubo et l'armure magique :
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